Idée reçue : Les effets du cannabis disparaissent rapidement après la consommation : FAUX !
L’idée que les effets du cannabis disparaissent rapidement après la consommation est une perception largement répandue, mais elle est loin de refléter la réalité scientifique. Les effets du cannabis peuvent persister bien au-delà des premières heures après l’utilisation, avec des impacts notables sur la santé mentale et physique. On pense à tort que comme d’autres substances, une fois l’effet relaxant ou euphorisant passé, plus aucun impact se fait sentir sur notre corps donc que tout a été éliminé par notre organisme.
Cet article examine les preuves qui montrent que les effets du cannabis ne se dissipent pas aussi rapidement qu’on le croit souvent.
1. Durée prolongée des effets psychotropes
Les effets psychotropes du cannabis ne se limitent pas aux quelques heures suivant la consommation. Selon une étude de 2023 réalisée par l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), les effets cognitifs et psychologiques du cannabis peuvent durer plusieurs heures, voire plusieurs jours après la consommation. Les utilisateurs réguliers peuvent éprouver des altérations de la mémoire, de la concentration, et de l’humeur pendant une période prolongée. En France, une enquête de l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT) a montré que près de 20% des consommateurs réguliers rapportent des effets résiduels jusqu’à 48 heures après la consommation.
2. Persistance des métabolites dans l'organisme
Les métabolites du cannabis peuvent rester dans l’organisme pendant des périodes prolongées, affectant la détection dans les tests de dépistage. Une recherche de 2024 menée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a révélé que les métabolites du THC, le principal composé psychoactif du cannabis, peuvent être détectés dans l’urine jusqu’à 30 jours après la consommation chez les fumeurs réguliers. Cette persistance est due au stockage du THC dans les tissus graisseux du cerveau, ce qui entraîne une libération prolongée dans le système. De plus lors d’un évènement particulier comme le stress ou la peur, le cerveau peut relarguer la molécule stockée dans ces tissus, la libérant dans l’organisme. Cette réaction peut ramener le consommateur sous l’effet du cannabis sans en avoir consommé de manière immédiate.
3. Impact sur la fonction cognitive et la motivation
Les effets du cannabis sur la fonction cognitive et la motivation peuvent perdurer au-delà de l’effet immédiat. Une étude de 2024 par l’Association de Lutte contre les Toxicomanies (ALCT) a trouvé que les fumeurs réguliers présentent des déficits cognitifs qui peuvent durer plusieurs jours après l’utilisation. Des troubles de la concentration, des problèmes de mémoire, et une réduction de la motivation, souvent appelés « syndrome amotivationnel », peuvent affecter la performance quotidienne des individus, bien après que les effets immédiats du cannabis se soient estompés. Ce syndrome peut avoir des conséquences directes sur la vie sociale et professionnelle de l’individu et peuvent engendrer des conséquences à long terme comme la perte d’emploi ou l’isolement.
4. Effets résiduels sur le bien-être émotionnel
Le cannabis peut également avoir des effets résiduels sur le bien-être émotionnel. Une étude longitudinale de 2023 par l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) a montré que les utilisateurs de cannabis peuvent éprouver des fluctuations de l’humeur et des symptômes d’anxiété ou de dépression persistants, même après que les effets immédiats du cannabis se sont dissipés. En France, environ 15% des consommateurs réguliers rapportent des symptômes de dépression et d’anxiété prolongés qui surviennent après la consommation. L’action principale du cannabis étant l’impact direct sur le système de la récompense, déréglant le cycle naturel de production de dopamine et sérotonine, neurotransmetteurs responsables de notre humeur et bien être au quotidien.
Les preuves scientifiques montrent que les effets psychotropes du cannabis peuvent durer plusieurs heures, voire plusieurs jours. De plus, les métabolites du cannabis restent dans le corps pendant une période prolongée, et les impacts sur la fonction cognitive et le bien-être émotionnel peuvent perdurer bien après la consommation. Fumer du cannabis entraîne un effet direct et immédiat, mais cet effet ne s’arrête pas là : il peut avoir des conséquences à long terme, notamment sur la vie sociale ou professionnelle, ainsi que des effets directs, tels que le dérèglement du cycle naturel de production des neurotransmetteurs. Il est essentiel de prendre en compte tous ces effets avant toute consommation. Bien s’informer reste la clé d’une consommation responsable.
TARIFS SÉANCES D'AURICULOTHÉRAPIE
-
Centre laser anti tabac, alcool & drogues proche de chez vous à partir de 190€.
Les sevrages proposés par Alliance Laser®
La Presse parle de nous ...
Les centres Alliance Laser® en France & Suisse
Les derniers articles
Idée reçue : Fumer aide à gérer son stress : FAUX !
Idée reçue : Fumer aide à gérer son stress : FAUX !
Il est courant d’entendre que fumer du tabac peut aider à gérer le stress et l’anxiété. Cette croyance persiste malgré les preuves scientifiques montrant que le tabagisme a des effets délétères sur la santé mentale et physique.
Cet article examine cette idée reçue en présentant des données et des recherches qui démontrent que fumer ne constitue pas une solution efficace pour gérer le stress et qu’au contraire le stress augmente en fumant.
Idée reçue : Les alcooliques ne peuvent pas fonctionner normalement dans la société : FAUX !
Idée reçue : Les alcooliques ne peuvent pas fonctionner normalement dans la société : FAUX !
L’alcoolisme est souvent associé à des stéréotypes négatifs, y compris l’idée que les personnes qui souffrent de cette addiction ne peuvent pas fonctionner normalement dans la société. La dépendance à l’alcool étant bien souvent perçue comme un choix de vie et non comme une maladie, la majorité des personnes vont vite associer cette pratique comme une dépravation rendant les gens qui en souffrent des personnes à part de la société. Cette vision est non seulement simpliste, mais elle ne reflète pas la réalité de la diversité des expériences des personnes touchées par l’alcoolisme.
Idée reçue : Il n’y a pas de risque à mélanger l’alcool avec des médicaments : FAUX !
Idée reçue : Il n’y a pas de risque à mélanger l’alcool avec des médicaments : FAUX !
Le mélange d’alcool avec des médicaments est souvent perçu comme inoffensif ou sous-estimé, mais cette idée reçue est dangereuse et incorrecte. Combiner ces substances peut avoir des conséquences graves pour la santé. L’importance de consulter la notice pharmaceutique de tout traitement avant toute consommation ou association avec l’alcool est une habitude à prendre pour notre santé.
Cet article explore les dangers associés à cette pratique à travers des exemples concrets et des données scientifiques pour démontrer pourquoi il est crucial d’éviter cette combinaison.
Idée reçue : Le Cannabis est sans danger pendant la grossesse : FAUX !
Idée reçue : Le Cannabis est sans danger pendant la grossesse : FAUX !
La croyance que le cannabis est sans danger pendant la grossesse est une idée reçue préoccupante qui peut compromettre la santé des mères et de leurs bébés. Contrairement à cette notion, de nombreuses recherches montrent que la consommation de cannabis durant la grossesse peut avoir des conséquences néfastes sur le fœtus avec plus ou moins de répercussion.
Idée reçue : Fumer de temps en temps n’est pas dangereux : FAUX !
Idée reçue : Fumer de temps en temps n’est pas dangereux : FAUX !
L’idée que fumer de manière occasionnelle est sans danger est largement répandue, mais elle est loin d’être fondée sur des faits scientifiques solides. De nombreux individus croient à tort que fumer seulement de temps en temps n’a pas d’impact significatif sur leur santé et qu’en étant occasionnels ils éviteront tous les effets néfastes du tabagisme.
Cet article examine cette idée reçue et présente des arguments fondés pour démontrer que même une consommation sporadique de tabac peut entraîner des conséquences graves sur la santé.